Restauration d’un portrait de dame de qualité
Artiste : Anonyme. Ecole de David
Désignation : Portrait de Madame Desoer (femme du maire de Liège)
Epoque de création : Début du XIXème siècle
Matériaux et technique : Peinture probablement à l’huile, sur toile tendue sur châssis.
Propriétaire : Particulier
Lieu d’intervention : En atelier
Le tableau présentait des déformations du support toile, consécutives de l’affaiblissement du système de rentoilage. Le rentoilage était d’ailleurs particulier: constitué de deux toiles collées au revers de l’oeuvre avec deux adhésifs différents, l’adhésif de la première toile était probablement à base de colle de pâte (préparation traditionnelle à base de farine et de colle animale). En effet, ce genre d’adhésif constitue un substrat idéal au développement de moisissures, dont la présence a été constatée au revers du support original, après le dérentoilage. L’enfermement assez hermétique de cet adhésif au revers de l’oeuvre, couplé à de mauvaises conditions de conservation, est très certainement responsable de ce développement de moisissures.
Celles-ci ont été traitées après le dérentoilage par leur retrait mécanique avec aspiration à filtration Hepa, et la pulvérisation fine en plusieurs étapes d’un produit antifongique dont le véhicule a été sélectionné de manière a présenter la meilleure innocuité possible pour les matériaux constitutifs.
Les déformations du support toile ont été résorbés par des mises sous poids et apports modérés localisés de chaleur et de pression. Une petite déchirure ancienne, découverte sous le rentoilage, a été consolidée de manière ponctuelle. La toile présentait une résistance mécanique suffisante pouvant permettre de la retendre sur son châssis original sans mettre en oeuvre un nouveau rentoilage.
Les petits soulèvements ponctuels de couche picturale ont été consolidés.
Le vernis jauni et encrassé a été retiré, ainsi que les nombreux repeints recouvrant le fond. Certains repeints avaient été effectués dans le but de cacher le travail « en réserve » original de l’artiste dans certaines zones, notamment en partie inférieure de l’oeuvre. Les lacunes ont été mastiquées et retouchée de manière illusionniste. Un vernis satiné a été posé.